Partager la publication "La sublime ovation reçue par Jimmy Connors pour ses adieux à Paris (Roland-Garros 1991)"

L’année 1991 a été synonyme de clap de fin pour Jimmy Connors. A 39 ans, le guerrier américain, fidèle à sa réputation, avait repoussé ses limites pour aller chercher une ultime demi-finale en Grand Chelem, chez lui à l’US Open. Mais avant ça, « Jimbo » avait déjà fait vibrer le public, celui de Roland-Garros, lors de ses adieux à la Porte d’Auteuil.
Au troisième tour de la compétition, il est opposé à un adversaire qui a la moitié de son âge. Le plus jeune vainqueur de l’histoire en Grand Chelem, Michaël Chang, couronné deux ans auparavant sur la terre battue parisienne, à 17 ans. Un choc des générations entre deux joueurs que tout oppose. Le discret Chang face à Connors, le roi de la provocation. Ce dernier prend le meilleur départ dans ce match en s’arrachant, comme il avait l’habitude de le faire durant sa carrière. 6-4 Connors. Mais celui qui est retombé à la 324e place mondiale n’a plus la fraîcheur physique de son jeune adversaire du jour. D’autant plus que la veille, « Jimbo » avait puisé dans ses réserves en remportant un gros combat en cinq sets contre Ronald Agenor.
Bloqué au dos, le gaucher américain accuse le coup et abandonne les deux manches suivantes. Mais il jette ses dernières forces dans la bataille au quatrième set. Connors revient à deux sets partout et remporte même le premier point du dernier acte. Mais « Jimbo » est exténué et n’a pas d’autres choix que d’abandonner (4-6, 7-5, 6-2, 4-6, ab). En coulisses, il faudra quatre personnes pour raccompagner Connors dans les vestiaires. Le public du Central lui réservera une ovation incroyable pendant de longues minutes. Un vibrant hommage pour ce champion qui, à l’image de sa carrière, est allé au bout de lui-même.
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Par Bastien Guy.
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