Partager la publication "Tu sais que tu fais (as fait) du tennis en compétition quand…"
Tennis Legend a remis au goût du jour le contenu d’un groupe Facebook mythique intitulé « Tu sais que tu fais (as fait) du tennis en compétition quand… ».
Une mine d’or laissée à l’abandon qui regroupait des centaines de vérités, de situations, que connaissent dans leur petite carrière tous joueurs pratiquant ou ayant pratiqué le tennis en compétition. Un régal pour les amateurs de la petite balle jaune qui se remémoreront de bons souvenirs.
Première partie (1 à 20)
Tu as attendu d’avoir environ 20 ans pour comprendre qu’il existait d’autres chaussettes que les chaussettes de tennis blanches pour la vie de tous les jours.
Tu t’appelles par ton prénom sur un court et ne peux t’empêcher de t’insulter.
Tu retrouves des balles de tennis un peu partout chez toi (placard, voiture, sous le lit…).
Tu es obligé de changer de pompes tous les mois mais tu gardes quand même les 4 dernières paires qui sont mortes. On ne sait jamais…
Quand tu es en réunion de famille, tout le monde te demande comment ça se passe le tennis.
Tu as toujours eu peur de tomber contre un mec qui venait de gagner 5 matches de suite sans jamais perdre plus de 3 jeux alors que toi tu en chies pour te maintenir.
Tu as l’impression d’être à Roland quand tu effaces la trace d’une balle bonne ou quand tu tapes ta chaussure avec ta raquette pour enlever la terre.
Tu as déjà dit “je te laisse juger, j’ai pas vu” alors que tu es persuadé que ta balle était dehors.
Tu ne joues jamais mieux que quand du monde (des filles) te regarde.
Tu as déjà décidé de rentrer tôt d’une soirée parce que tu avais un match à 8h le lendemain.
Tu as déjà perdu au premier tour parce que finalement tu es resté à la soirée.
Ton corps n’est pas symétrique.
Tu commences à être en jambes à 6/2 2/0 contre toi.
Tu as des dizaines de T-Shirt Wilson, Head ou Babolat.
Tu as aussi plein de t-shirt à l’effigie de clubs que personne ne connait…Et tu ne les mets jamais.
Pour toi, le dimanche matin ne rime pas avec téléfoot mais avec rencontres par équipes (rdv 9h).
Tu redoutes les mecs qui, avant le match, te proposent d’en remettre 2 en cas de litige et qui, en fait, te carottent tout ce qu’ils peuvent pendant le match.
Ça te saoule qu’on te demande combien tu es classé(e) parce que la plupart des gens qui te le demandent ne savent pas ce que ça veut dire… et c’est trop long à expliquer.
Tu n’as jamais su répondre à la question “Pourquoi on dit 15/1, 30/3 ou 5/6 ?”. Enfin si, une sombre histoire de handicap.
Tu te rends compte après une grosse période de tournois que ça fait bien un mois que ta serviette moisit dans ton sac.
Deuxième partie (21 à 40)
Tu fais des gestes de coup droit ou de revers alors que t’as pas de raquette dans les mains et que t’es en pleine rue.
Tu as déjà perdu en ayant eu plusieurs balles de match et tu as mis 1 mois à t’en remettre.
Tu as déjà gagné en ayant sauvé plusieurs balles de match et tes potes ont attendu 1 mois avant que tu arrêtes d’en parler.
Au ping-pong, tu fais des grandes attaques de coup droit et ça t’éclate de tenter des revers à deux mains. Et tu cries à chaque frappe alors que tu joues hyper crispé.
Tu cries “come on”, en serrant le poing, à chaque fois que tu réussis quelque chose.
Tu connais ton numéro de licence par cœur.
Au moment de ramasser les balles à l’entrainement tu essaies toujours de les lancer à la main dans le panier.
Tu essaies toujours de savoir, avec plus ou moins de tact, combien de perfs à l’adversaire que tu viens de battre…
…Et tu aimes frustrer celui qui vient de te battre en disant que c’est ton premier tournoi de l’année.
Tu vas voir le médecin une fois dans l’année seulement dans le but d’avoir un certificat médical valide.
Tu t’excuses pour un let même si c’est ton coup préféré.
Tu es dégouté d’avoir fait un first et donc d’avoir perdu entre 18 et 25 euros (+ essence + péage + raquette brisée) pour, au mieux, gagner une cannette de coca et des balles foutues.
S’il se met à pleuvoir et que t’es en train de gagner tu convaincs ton adversaire que c’est une petite averse de rien du tout, si t’es en train de perdre tu fais semblant de glisser et dis que le terrain injouable.
Dès que tu gagnes un match tu sautes sur l’ordi pour regarder le palmarès du gars ou de la nana.
Tu brades le 2ème alors que t’as gagné le 1er, persuadé que tu vas dérouler dans le 3ème. Mais non… le mec est en confiance et tu mouilles dans le 3ème.
Tu changes ton grip pour en avoir un tout beau tout neuf avant un gros match.
Tu as un T-Shirt (ou un caleçon) fétiche : avec lui tu ne perds jamais !
Tu annonces les fautes en levant l’index… même sur ton « canap » devant Roland !
Tu dis “bien joué” ou “beau match” à ton adversaire, même si tu viens de lui coller deux bulles.
Tu vas aux remises des prix juste pour revoir un(e) joueur(se) du tournoi.
Troisième partie (41 à 60)
Pour toi, NESTEA n’est pas qu’une boisson.
A l’échauffement, tu joues contre un vétéran, le mec lâche son revers à une main, c’est fluide mais tu sais pertinemment que, dès le premier point, tu n’en verras plus un de toute la partie.
Tu joues 15/1 à l’entraînement, mais ça ne t’empêche pas de jouer petit bras à 30/1 (à adapter pour tous les classements).
Tu te prenais toujours 2 bulles contre ceux de la catégorie du dessus et tu avais le sentiment du devoir accompli quand tu prenais un jeu !
Tu as dis 10000 fois que tu arrêtais le tennis après une défaite de merde ou après avoir perdu en ayant eu des balles de match et tu reprends le lendemain.
Tu as déjà fait des matches interminables : t’as vu défiler 3 matches sur le terrain d’à côté, t’es à la limite des crampes, le bar est fermé et il n’y a plus que le juge arbitre qui meurt d’envie que tu finisses pour fermer le club ! Mais tu fais durer…
Tu redoutes qu’en arrivant le juge arbitre te dise “le prochain terrain qui se libère est pour vous” alors qu’il n’y a que 2 courts, dont un où ça vient de commencer et l’autre où tu sens arriver le 3eme set.
Ton père te prenait la tête, te faisait la morale pendant 4h parce que tu avais fait un match de merde.
Tu es le seul à connaitre les petits patelins de ta région. Eh oui, tu as déjà joué là-bas ! D’ailleurs, dans chaque ville, ton seul point de repère, c’est le club de tennis.
Petit, après un match qui finissait à 23h, t’étais content, quel que soit le résultat parce que tes parents t’emmenaient au Mc Do. Maintenant, t’as le permis et tu vas chercher toi même ton Do mac à emporter après un match.
Tu reçois un cheque/un lot alors que t’as commencé le tournoi en demies et que tu t’es pris 1 et 0 en finale.
Tu prépares méticuleusement tes boissons d’avant-match chimiquement modifiées.
Tu n’as jamais respecté les cinq minutes règlementaires pour l’échauffement (sauf quand c’est ton 3ème match de la journée et que t’as des courbatures dès les premières frappes).
Tu as une réaction psychologiquement anormale dès que tu vois un terrain de tennis en vacances.
Tu retrouves dans ton sac des bananes moisies qui ont coulé et tu dois le changer car l’odeur est permanente et impossible à enlever.
Si tu perds ton match, le temps pour aller au filet serrer la main de ton adversaire te parait une éternité. Tu fais le chemin la tête basse, les dents serrées, tu penses “enc*** tu ne sais pas jouer” mais tu dis “bien joué” avec un petit sourire peu convaincant.
Si tu gagnes ton match, tu fais le même chemin la tête haute en regardant les yeux de ton adversaire, fier de l’avoir battu et peu importe la manière, tu attends sagement le “beau match !”que tu te félicites d’entendre sortir de sa bouche.
Si tu fais un ace à 2000 vraiment limite, tu te retournes tout de suite et tu prends le point.
Quand des jolies filles jouent à coté, tu vérifies du coin de l’œil, en plein milieu du point, qu’elles te regardent. Et là, tu essaies de faire le cake mais tu finis le match avec 150 bâches.
Tu sais dire “allez” dans toutes les langues.
Quatrième partie (61 à 80)
Pour toi le Quick n’est pas un fast-food et un thermobag ne sert pas à garder ton café au chaud.
Tu t’es déjà levé a 4h du mat’ pour regarder la finale de l’Open d’Australie.
Tu as déjà mangé des pâtes à 9h du matin.
Tu as des marques de bronzages bien spécifiques, aux chevilles, aux bras, au milieu de l’avant bras (à cause des poignets anti-sueur), et à la plage c’est trop la classe !
Tu as déjà emmené ta serviette au fond du court et tu l’as oublié au changement de côté.
Tu fais comme les pros, tu prends les 4 balles dans ta main et tu envoies les 2 moins bonnes derrière comme si tu avais des ramasseurs.
Tu es capable d’analyser le jeu d’un joueur rien qu’à sa vue :
– Vétéran, deux raquettes sous le bras (pas trois), petite serviette au tour du coup délavée, short court et bouteille de Perrier 1987 de 75cl (très important le volume) à la main : revers chopé garanti.
– Jeune, habillé en Nike Federer (ou Nadal) de la tête au pied, avec un thermobag plus large et plus grand que lui, qui te demande si t’as des perfs avant de te dire bonjour : technique propre, jeu en rythme mais friable mentalement.
Petit, tu ne voulais surtout pas tomber sur un vieux qui chopait tout ce qu’il pouvait ! Mais maintenant tu te fais un malin plaisir de le faire courir.
Tu sais exactement comment jeter ta raquette sans la casser…. Mais, quand tu te loupes, papa t’as bien expliqué que c’est toi qui payais.
Tu trouves que c’est pas permis d’accepter les gros rats qui enchainent les chandelles dans les tournois. Ils devraient avoir leur propre catégorie intitulée “je me sens chaud pour faire un match de 3h30 sans faire le moindre coup gagnant”.
Tu fais semblant d’être impressionné quand un mec te dis qu’il a été balle rouge à 10 ans mais qu’il a dû arrêter le tennis parce qu’il avait trop d’activités.
Tu as tenu de savants calculs pour savoir combien tu allais passer l’année suivante en faisant des pronostiques sur les perfs des mecs que tu as battu.
Tu as déjà accepté ”le coup à boire” après une défaite juste pour faire perdre 1€50 à celui qui vient de te battre.
Après un set conclu au tie-break, tu ne te rappelles jamais à qui c’est de servir.
Petit, tu rêvais de passer tes vacances chez Nick Bollettieri.
Tu prolonges ton cri sur un coup gagnant long de ligne.
Tu essaies de griller les points faibles de l’adversaire à l’échauffement.
Le jour de la sortie des classements, tu passes une heure sur internet à regarder ton classement, celui de tes potes, celui des potes de tes potes, celui de ceux que t’as battu, celui de ceux contre qui t’as perdu.
Tu dis “je lui ai mis 2 et 3”à la place de “j’ai gagné 6/2 6/3”.
Tu as bu à peu près 750000 litres d’eau dans ta vie alors que t’as pas encore 25 ans.
Cinquième partie (81 à 100)
Tu n’arrives pas à convaincre les gens qui font pas de tennis que ça a la classe d’être zéro.
Tu es capable de réussir l’impossible mais aussi de rater l’immanquable (smash d’école dans le baduf).
Tu regardes régulièrement ton tamis l’air inquiet, quand tu viens de rater un coup d’école.
Tu t’arraches 3h pour battre un mec de 28 ans en matches par équipes, tu penses qu’il va monter -30, mais en fait il est 15/4 et il a fait deux matches cette année.
Tu fais semblant d’être inquiet et désolé quand un mec abandonne : toi tu prends ta perf et tu t’en vas.
Tu as déjà hésité, trop longtemps, entre l’attaque et l’amortie. Résultat : une grosse bouse sur la ligne du carré et tu t’es fait allumer parce que t’es quand même monté à l’intox.
Tu as toujours rêvé de redevenir NC juste le temps d’un tournoi pour enfin faire une énorme percée dans un tableau.
Tu connais tous les tricheurs de la région et tu redoutes de les rencontrer.
Après une volée gagnante, tu reviens en fond de court en remettant tes cordes droites, un peu comme Nicolas Escudé.
Tu jettes un énoooorme regard noir au gars dans les tribunes qui applaudit alors que tu viens de faire une grosse faute.
Quand tu boises tu appelles ça aussi une “Pioline”.
Quand tu arrives en avance pour un match, tu scrutes tous les mecs qui arrivent en te demandant si c’est lui ton adversaire, et il arrive toujours en retard…
Tu t’arrêtes 8sec sur le banc pour faire style : Ouai ouai je suis en forme olympique aujourd’hui !
A l’échauffement tu fais le mec facile mais, dès que le match commence, tu mouilles.
Sur certaines balles tu aimerais pouvoir dire “CHALLENGE”.
Tu as déjà sorti l’excuse “ah non désolé, j’peux pas, je dois jouer au tennis avec un pote”.
Tu as déjà regretté d’avoir eu la flemme de t’étirer.
Tu sais répondre à : “M ou W ?”
Tu te rends compte à 0/2 que les poteaux du filet ne sont pas mis, tu les installes tout en te disant que maintenant tu vas l’enchainer… mais ça ne change rien !
Tu t’es déjà retrouvé plus d’une fois comme un con en faisant rebondir la balle sur le bout de ta chaussure avant un service.
Sixième partie (101 à 120)
Tu perds 6/0 5/0 et tu te lèves après la minute de pause en criant “allez, c’est maintenant”.
Tu ne peux t’empêcher de faire ton coup droit avec une boucle bien soignée et le bras gauche bien tendu devant quand tu joues aux petites raquettes sur la plage.
Quand tu as le bonheur de marquer un jeu sur un ace (une fois par an), tu sors négligemment la deuxième balle de ta poche, tu l’envoies rouler tranquillement en direction du fond de court dans le coin (comme s’il y avait un ramasseur posté là-bas !) et tu vas royalement rejoindre ta chaise, les sourcils froncés mais la tête haute, intérieurement fier comme un paon.
Tu insistes bien sur le fait que la balle est JUSTE derrière pour dégouter ton adversaire.
Tu redoutes le fameux NC ancien 4/6.
Tu es trop fier quand tu coinces une balle dans le grillage ou dans les mailles du filet.
Ton adversaire te vole un point, tu réclames le juge arbitre et il te dit, comme toujours : ” remettez 2 balles”.
Tu fais un gros « Allez ! »sur une double faute ou une faute directe de l’adversaire (à utiliser une fois dans le match, au bon moment, et avec précaution).
Tu as battu des jeunes qui sont maintenant négatifs, mais toi t’es à peine seconde série.
A 12 ans, tu tapais ta raquette contre la paume de ta main pendant les matches après un coup pourri. Comme si tu étais capable de sentir la différence entre une tension à 24 et 23,5… mais ça faisait carrément pro !
Tu as mauvaise conscience quand tu vois le petit entraîné par la ligue qui fait ses 3 tours de terrain en pas chassés et ses 100 tours de corde à sauter, alors que toi tu t’es réveillé 20 minutes plus tôt et t’as encore ton ptit dej sur le bide.
Tu dois attendre d’avoir 40 ans pour pouvoir limer sans que personne ne te le reproche.
Lorsque tu arrives en tournoi, tu dis bonjour à des tas de mecs que tu ne connais pas vraiment et tu leur dis “tu vas bien” l’air décontracté alors que tu ne serais même pas foutu de sortir leur nom.
Tu sers à 10000 à l’échauffement pour impressionner ton adversaire et, dès que le match commence, tu sers que des secondes balles.
Tu as déjà voulu récupérer une balle juste derrière le grillage en passant ta main dessous et tu t’es méchamment écorché la main.
Tu as déjà fini un match avec seulement 2 balles car tu as quillé les autres.
Tu es capable de ramasser une balle de 6 façons différentes avec ta raquette.
Tu as déjà cassé une raquette de cette façon :
– un grip complètement mort, la raquette t’échappe sur un smash ou un service
– t’es bien énervé, tu veux récupérer la balle sur le sol en tapant dessus sauf que, comme une merde, tu tapes à côté.
– tu veux donner un bon gros coup dans la bâche histoire de te calmer sauf que tu tapes pile à l’endroit où se trouve le poteau.
– tu jettes une fois ta raquette dans l’année, il y a trois mètres des deux côtés mais, évidemment, tu prends le poteau du grillage.
Tu continues de lire la leçon de Patrice Hagelauer dans le Tennis Magazine. On ne sait jamais s’il y a un truc qui t’as échappé.
Tu perds systématiquement le premier match de la saison car tu psychotes grave.
Septième partie (121 à 140)
Tu fais une demi-volée amortie à la « Rodgeur », et tu fais toujours le saut de gazelle pour accompagner la balle et la rendre parfaite !
Tu te mets en jupe pour t’échauffer alors qu’il fait 2°C… puis tu te dis que tu aurais dû rester en survet au lieu de faire la belle.
Tu perds 4/0 0-30. Soudain, tu sors un passing en bout de course de mutant (que tu referas jamais de ta vie) et tu cries “MAIS VOILAAA!!! PUTAIN C’EST PAS DUR, ALLEZZZ C’EST COMME CA !”Tu vas te replacer, tu enchaînes sur une bâche et une double… 5/0.
Tu prends 2 et 1 en perf’ et à la fin du match tu tiens quand même à souligner: “hé mais attends y’avait 40A à tous les jeux !”
Tu fais ace, double-faute.
A la fin du match (et dans la vie de tous les jours avec tes potes du tennis), tu sers la main à ton adversaire comme les pros.
T’as une consommation moyenne de 18 paires de chaussettes par semaine et tu trouves ça normal de mettre 3 paires superposées.
Tu as attendu 1h pour qu’un terrain se libère. Sur le court central, il y a 6/0 5/0 mais le juge-arbitre te donne les balles et te dit d’aller jouer sur le 6.
Tu as tenté 1000 fois la Mansour Bahrami (balle qui tombe dans la poche) et tu ne l’as jamais réussie.
Tu as tenté un slam dunk à la Pete en finissant par un airball.
A 30 ans, à l’entrainement, tu veux juste mettre des mines et boire une bière avec tes potes mais surtout pas faire du physique ou des gammes.
Tu avais une Radical, une NCode, une Pro Kennex, une Prestige, une Prostaff, une LiquidMetal ou une Intelligence.
Petit, tu tapais sur tes semelles avec le cadre de ta raquette, tu ne savais pas à quoi ça servait, (d’ailleurs tu jouais sur résine donc ça ne servait à rien) mais si les pros le faisaient c’est qu’il devait bien y avoir une bonne raison.
Tu viens de rater un point important et tu entends les spectateurs glousser en cœur : Olalalaa!
On te demande souvent d’arbitrer les petits mais tu trouves toujours le moyen d’esquiver.
Tu perds 7/6 au troisième en match par équipe, il est 22h30, et ton coach te dit : “c’est une bonne défaite, ça va te faire progresser…”
Tu as passé plus de la moitié de ta vie en short et en t-shirt.
Tu n’oses pas regarder le classement du joueur que tu joues au premier tour de peur de voir qu’il est NC et qu’il vient de passer 6 tours.
Tu es tombé sur un mec, une fois dans ta vie, qui mesure le filet, fait le tirage au sort avant l’échauffement, appelle cinq ou six fois le JA, et te demande une vingtaine de traces de balle.
Tu dis ”bien joué” sur les points gagnants de ton adversaire mais uniquement durant les 3 premiers jeux.
Huitième partie (141 à 160)
Tu as déjà eu droit plus d’une fois à la question débile : “ça finit à quelle heure ton match ?”
Tu as pris 1 et 2 et que ton adversaire te dit “t’as vraiment une superbe technique”.
Tu te diriges droit vers le rayon tennis dès que tu entres à Decathlon. Tu pourrais d’ailleurs y aller les yeux fermés et tu n’as même plus besoin de dire au mec ni la tension ni le type de cordage.
Tu es persuadé qu’il y a une balle qui te fait gagner et tu traverses tout le terrain pour servir avec au prochain point.
Quand tu dis à tes potes que tu es 30/1 et ils te demandent: “31ème sur combien ?”
A chaque fois que tu ouvres une boite de balles neuves tu mets le nez dedans… ça sent tellement bon.
Ça te fait marrer quand t’entends les poussins qui annoncent tout : “Faute, double-faute”, “40-30, balle de match”, “6-3, premier set”.
Tu mets un point d’anthologie (genre passing entre les jambes) pour mener 15/0 et t’es tellement fier que tu te déconcentres et balances les 4 points suivants.
Tu arrives en tournoi, tu te projettes trois tours plus loin dans le tableau, tu commences à marronner car la progression est trop lente et qu’il y a trop de compressions, et au final tu fais un bon vieux first.
Tu casses alors que c’est un échange de dingue. Là, ta seule solution est de monter sur la prochaine balle alors que tu n’as pas fait une montée au filet depuis deux sets et demi.
Tu as déjà eu envie d’arracher la tête du mec qui te dit “joues ton jeu, fais toi plaisir” alors que tu mouilles au début du 3e et qu’il est 22h15 un soir de semaine.
Tu comprends : “ce soir, je joue en contre. Et si je gagne, en perf”.
Tu joues un petit jeune et tu te dis : je vais le faire péter un câble à faire que des ronds. Du coup il se met aussi à faire que des ronds et c’est toi qui pètes un câble.
Tu ne peux pas t’empêcher de replacer correctement les cordes d’une raquette, même si ce n’est pas la tienne.
Tu perds toujours au tennis sur la Wii car tu veux faire des beaux gestes alors qu’un simple mouvement du poignet suffit.
Avant de commencer le match, tu te dis : si je gagne le premier point, le match est pour moi.
Ta raquette n’a plus beaucoup de peinture.
Tu comprends les phrases : “Le mec ne jouait pas un gramme mais j’sentais rien, du coup j’ai mouillé et j’ai limé. A la fin, j’ai fini par brader, je tentais des rétros qui terminaient dans le baduf”. Ou “le mec jouait l’acier, j’ai pris deux bulles.”
Tu ne peux pas t’empêcher de donner des analyses pseudo-techniques ou tactiques quand tu regardes du tennis à la télé.
T’as eu un bracelet « magique » Power Balance et, comme tout le monde, tu t’es fait arnaqué.
Neuvième partie (161 à 180)
Tu es en train de prendre une rouste, et tu vois ton adversaire tomber et se tenir la cheville. Tu lâches un “ça va?” genre super inquiet alors que dans ta tête tu te dis “pourvu que tu abandonnes “.
Tu n’achètes jamais de balles car tu utilises celles que tu as récupérées en tournois.
Tu as déjà senti venir une double.
Tu as déjà galéré de longues minutes avant de pouvoir enlever ton survêtement sans enlever tes chaussures.
Tu joues un mec qui sert l’acier. Tu sors le jeu de ta vie pour breaker et, derrière, tu commences par deux doubles sur ton service.
Il t’arrive de retrouver des poils jaunes sur tes vêtements.
Tu as plein de manières différentes d’expliquer pourquoi tu as perdu un point : le vent, le soleil, la nuit, le faux-rebond, le let, le cordage, les spectateurs.
Petit, tu as déjà été lobé au fond de court par une grosse chandelle liftée, et t’étais pas très fier.
Les gens qui n’y connaissent rien trouvent toujours que t’as bien joué alors que pour toi c’était le match le plus pourri de ta vie.
Tu embarques tes raquettes avec toi dès que tu voyages même si tu n’as pas la moindre d’idée s’il y a des courtsoù tu vas.
Ta main droite (ou gauche) est toute calleuse.
Tu évitais d’aller chercher les balles qui étaient près du grillage, parce que tu savais qu’il y avait tes parents qui allaient essayer de te donner un vieux conseil qui aurait uniquement pour effet de t’énerver encore plus.
En discutant de ta défaite avec tes potes, tu t’empresses d’énumérer les perfs du mec qui vient de te battre.
Tu ne veux plus que ton père te regarde jouer car il fait la grimace et souffle à chaque fois que tu fais une faute… Pourtant il est toujours là, caché derrière un poteau.Ta mère, elle, préfère que tu perdes le match plutôt que tu jettes ta raquette.
Tu appelles Federer “Rodgeur” comme si tu le connaissais très bien.
Il t’est déjà arrivé de te taper le tibia avec ton cadre après un service tout en restant digne et fier malgré la douleur.
Tu as une collection de Tennis Mag chez toi. Tu ne les as jamais relus, ne les reliras sans doute jamais, mais tu les gardes (peut-être pour avoir la rubrique “-15” et son original).
Tu as déjà essayé un élastique à la place de ton antivibrateur.
Tu es dégouté quand, en matches par équipes, le club visité a un seul terrain et tu joues en 1 : résultat, tu t’es levé à 7h30 pour jouer à 14h15 ou 16h.
A l’inverse, tu es le numéro 5 de l’équipe et tu joues à 9h à 3h de chez toi et t’es obligé d’attendre toute la journée car tu joues en premier et tu ne fais pas les doubles.
Dixième partie (181 à 200)
Tu viens de remporter un énorme rallye, t’es carbo mais, au bluff, tu te replaces immédiatement pour servir laissant croire à ton adversaire que t’as une caisse monstrueuse… Et tu pries pour mettre un ace.
Tu as une collection de raquettes cassées chez toi que tu gardes comme des trophées de chasse.
Tu mets un service limite sur la médiane mais au milieu du carré et tu dis à ton adversaire la fameuse phrase : “en largeur, elle est bonne”, comme s’il y avait une possibilité qu’elle soit faute en longueur.
Tu sers une première dans le filet et la balle revient au milieu du court, tu te dis “c’est bon, j’vais pas l’enlever, elle ne me gênera pas, je reste concentré sur mon service”. Mais, évidemment, soit tu fais une double car tu y penses tellement, soit la balle te gêne pendant le point et tu le perds.
T’as déjà remonté un handicap de 5 jeux dans un set ou de 6 points dans un tie-break pour finalement le perdre comme une merde.
Lors des points très importants sur le 2eme service de l’adversaire, tu fais deux bons pas en avant juste pour qu’il te voit et qu’il flippe et, dès qu’il lance sa balle, tu recules.
Tu as des mitraillettes dans les yeux lorsque quelqu’un à l’extérieur du court s’exclame : “elle est fauuuute”. Tu réponds alors pour la centaine de fois de ta petite carrière: “Vous n’êtes pas sur le terrain, vous n’avez pas à intervenir…”.
Tu fais des supers matches en perf que tu perds tout le temps en 3 sets.
Tu prends sur toi pour ne pas pourrir ton partenaire de double dans le match décisif en championnat par équipe alors que tu joues le feu au filet et que lui n’arrête pas de faire des doubles.
Tu mets un ace à 10000, tu es sûr de toi, mais tu ne peux pas t’empêcher de demander à ton adversaire : “elle est comment ?”, histoire de bien l’écœurer.
Tu as déjà joué un mec qui frappait 20 fois sa balle au sol avant de servir. Tu ne savais jamais quand il allait la lancer, tu étais sous pression, sur le qui-vive, et ce con ratait son lancer de balle une fois sur trois.
Tu ne fais que des deuxièmes à l’échauffement en misant sur l’effet de surprise de lâcher une grosse première sur ton premier jeu de service juste histoire de remporter un point gratuit.
Tu ne peux pas t’empêcher de faire un revers à une main à blanc entre les points alors que tu as un revers à deux mains.
La miss en face de toi commence à chialer alors qu’il n’y a que 2-1 dans le premier set.
Tu fais une double au seul moment où il y a deux spectateurs qui regardent.
Tu détestes les gauchers parce que tu es droitier.
Tu fais un retour gagnant de fou sur le service à peine “out” de ton adversaire et tu fais une faute directe dégueulasse sur sa deuxième qui n’avance pas.
Tu as les trois-quarts de tes paires de chaussettes blanches qui ont des marques de terre qui ne partent pas au lavage.
Tu fais/faisais tes devoirs devant la télé pendant Roland et ton efficacité est/était proche de zéro.
Tu as déjà retourné un service faute car ton retour était tellement monstrueux que tu étais obligé de prendre le point. A l’inverse si ton retour sort, tu dis “je crois qu’elle est longue (en parlant du service)”.
Onzième partie (de 201 à 203)
Tu as déjà annoncé une balle bonne faute car tu voulais tellement qu’elle le soit.
Ton adversaire est super gentille quand elle gagne, mais, dès que tu recolles au score, elle ne t’adresse plus la parole et annonce toutes les balles litigieuses OUT.
Tu te fais défoncer mais tu trouves encore le moyen de dire « mais il joue pas un gramme ce type, normalement c’est 2 et 2 ».
A suivre…
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28 COMMENTS
Tu te fais défoncer mais tu trouves encore le moyen de dire “mais il joue pas un gramme ce type, normalement c’est 2 et 2”
Dans ton placard tu as 90% de fringues de sport
Tu sors un service slicé de Golgoth qui envoie ton adversaire dans le grillage mais par miracle il te la renvoie dessus; tu es au filet, tout le terrain est libre pour déposer la volée… qui finit baduf !!
Tu consultes souvent ton palmarès sur FFT quand tu fais une bonne saison et quasiment jamais si c est une saison pourrie
C’est la première fois que tu es officiellement classé (passé de NC à 30/4) et que tu trouves que c’est un sacré exploit… Et que dans la foulée, t’achète tous les quotidiens régionaux pour y voir apparaître ton nom (et ton classement de malade….) et que tu vas conserver précieusement ces journaux… Afin de garder une trace indélébile de cet incommensurable exploit dans le monde du tennis… LOL
Quand ton adversaire crie “Merci” sur une double et que tu te retiens pour ne pas sauter le filet et lui asséner un KO digne de Mike Tyson…..
Quand ton adversaire n’arrête pas de te voler des points sur des balles litigieuses et que quand t’en as assez et le lui fais remarquer, il te répond : “je suis quelqu’un d’honnête, jamais je ne ferais ça” …….
Tu choisis toujours de recevoir car tu as lu Winning Ugly et Brad Gilbert dit qu’il faut toujours recevoir.
Quand tu racontes à tes potes (qui ne connaissent du Tennis que Rafa et “Rodgeur”) que dans 4 mois tu vas enfin aller à Roland Garros et qu’ils te demandent: “Woah cool !! Tu vas voir qui contre qui ?
Sur un rond envoyé des bâches par ton adversaire, fin de 3 set, au bord des crampes, tu perds ton fairplay: sa balle est bien 10 dedans mais de là où il se trouve…, tu annonces sans sourciller ’10 dehors’, en indiquant 30 centimètres entre ta main gauche et ton tamis.
Ou sinon a chaque fois que tu consulte ton palmarès FFT, tu te dis “mais quel saison de m****”” alors que t’es 30 et que tu gagnes a 15/3, 15/2…
Tu as toujours fait une partie au mur, contre le n°1 de ta génération
Parfois tu l’ a même battu!
tu prends une rouste au premier et tu sors du cours pour pisser en esperant de casser le rythme mais en fait ca ne change rien
Tu changes de tenue entre les sets comme si tu avais sué dedans alors que tu viens de te prendre une bulle !
Ouaw, plus de 202 petites phrases !!! Extra !
Tu as servi une première balle qui sort de deux mêtres , tu te dis faut pas que je loupe la seconde, faut assurer, et lamentablement tu fais filet sur la seconde !
Tu es content parce aprés un échange trés long que tu as finalement perdu, sur l’échange suivant ton adversaire fait rapidement une vilaine faute directe, et tu te dis que finalement il est peut être plus carbo que toi !
Tu es cramé, le palpitant à 180, et tu as une balle à coté de toi à ramasser pour servir. Sauf que tu fais semblant de pas la voir pour aller ramasser la balle qui est dans le coin opposé histoire de gagner un peu de temps pour redescendre à 175 !
Tu as des éponges poignets qui sont passés 3000 fois à la machine à laver mais que tu n’as pas encore jetés , quand tu t’éponges le front avec c’est tellement rugueux que c’est limite t’entailler !
Tu as déjà jugé ton adversaire personnellement rien qu’à sa manière de rentrer sur le terrain, sans même lui avoir adressé la parole.
Ton adversaire loupe sa demie volée amortie et tu te demandes si tu l’allumes ou pas..
Quand tu réussit un tweener gagnant à la Federer, tout le monde t’applaudit comme si tu étais sur le central de Roland
Quand tu t’habilles en jaune en espérant que ton adversaire ne puisse pas voir la balle.
Tu fais let sur ta deuxième sur un point important et tu sais à 90% que tu vas faire une double
Tu dis à 6/2 pour toi au 1er set, « on la joue à l’ancienne », c.-à-d. que tu ne fais pas la pause de fin de set ; mais au 1er jeu du second.
Tu prends une marée terrible sur terre battue, genre 6/1 6/1, et tu dis que tu n’y joues jamais, que ça glisse, qu’il y a que des faux rebonds et que sur dur ç’aurait été une autre affaire ; pour finalement rejouer le même gars sur dur quelques semaines après… pour ramasser pareil.
Tu dis que tu es désolé pour ton adversaire après ta victoire en 3h parce que tu ne n’as fait que limer ou que des ronds et que d’habitude tu mets des avions de tous les cotés alors que ça fait bien une bonne saison que tu n’as pas lâché un coup.
Tu touches pas une gonfle, mais l’adversaire te donne les points, et tu frissonnes d’un « drôle » de contentement, une sorte de mirage tennistique ; car ton esprit azimuté attribue la victoire à ta maigre production.