Partager la publication "Les anecdotes, traditions, et chiffres insolites à connaître sur le tournoi Wimbledon"

Wimbledon, considéré comme le temple du tennis et le plus prestigieux des quatre majeurs, n’est pas un tournoi comme les autres. Le Grand Chelem londonien, riche en traditions, recèle d’une multitude d’anecdotes historiques et insolites. Voici les meilleures à connaître pour sa culture tennis et briller en société. Beaucoup d’entre elles ont été répertoriées par le journaliste Julien Pichené dans un article pour We Are Tennis.
- Le plus vieux tournoi du monde : Wimbledon est le plus ancien tournoi au monde. Sa première édition a eu lieu en 1877 au All England Croquet and Lawn Tennis Club, un club sportif anglais situé dans la banlieue de Londres.
- La révérence pour la Reine : Jusqu’en 2003, les joueurs étaient obligés de faire une révérence face à la loge royale en pénétrant sur le Center Court. Aujourd’hui, cette tradition n’est plus obligatoire, excepté en présence du Roi Charles III ou du prince de Galles.
- L’abandon car son adversaire a trop de chatte : En 1924, le Roumain Nicolae Mishu a abandonné contre Ivie Richardson, à 6-2, 6-3, 3-1, car son adversaire avait… trop de chance avec le filet ! Il a tout simplement quitté le Center Court en laissant toutes ses affaires.
- Il déclare forfait pour un match de foot : En 2023, le prize money d’un perdant au premier tour de Wimbledon est de 64 177€. Une très belle somme qu’il est difficilement concevable de se passer. Pourtant, en 1970, même si les sommes distribuées étaient beaucoup moins importantes, l’Italien Nicola Pietrangeli, mordu de football, avait préféré déclarer forfait pour son premier tour qui l’opposait à Dennis Ralston, afin de rester à Mexico pour supporter la Squadra Azzura en finale de la Coupe du Monde (perdue face au Brésil).
- Un amputé passe trois tours : En 1947, l’Autrichien Hans Redl avait réussi à passer trois tours pour sa première participation, malgré son bras gauche perdu à la guerre. Exceptionnellement, le règlement l’avait autorisé à frapper deux fois la balle avec la raquette au moment de servir. Le joueur amputé jouait évidemment avec un revers à une main.
- Ils décident de l’issue de la rencontre à pile ou face : En 1904, le tournoi de double avait plus de valeur que celui de simple. Il n’y avait pas encore de dotations à l’époque. Cette année-là, la demi-finale du plus prestigieux tournoi au monde s’est jouée à pile ou face entre Franck Riseley et Sydney Smith, associés en double, qui ont décidé à deux sets partout d’utiliser cette solution pour abréger la rencontre, afin d’éviter de trop se fatiguer pour la finale du tournoi de double prévue le lendemain. Pour la petite histoire, Riseley perdit les deux rencontres.
- La technique efficace pour trouver l’amour : Après avoir été larguée par son petit ami juste avant le début du tournoi en 1961, Patricia Stewart est désespérée et décide de jouer la compétition avec son numéro de téléphone brodé sur sa jupe. Lors de cette édition, les photographes mitraillent la joueuse et diffusent les images du numéro dans les journaux de l’époque. Quelques jours après Wimbledon, la tenniswoman se maria avec le joueur de cricket John Edrich, choisi parmi tous les prétendants.
- La juge de ligne qui pionce en plein match : En 1964, la juge de ligne Dorothy Cavis-Brown s’est tout simplement endormie pendant un match entre Abe Segal et Clark Graebner. Ce fut sa dernière rencontre sur le gazon anglais car elle fut bannie du monde de l’arbitrage.
- The Queue : Wimbledon se démarque également des autres tournois du Grand Chelem par son système d’attribution de places. Une majorité d’entre elles sont distribuées par tirage au sort. Pour les malchanceux, il existe une autre solution pour obtenir le précieux sésame. Rejoindre la file d’attente gigantesque située à Wimbledon Park, mieux connue sous le nom de ” The Queue “, véritable institution du tournoi londonien. Les guichets ouvrent dès 8h du matin et seulement 500 tickets des trois plus gros courts (Center Court, N°1 et N°2) et quelques centaines pour les courts annexes, sont distribués aux plus motivés. Pour espérer avoir une bonne position dans la file, les fans de tennis s’amassent, la veille, dans le Wimbledon Park, une immense étendue d’herbe transformée en terrain de camping pendant deux semaines !
- Fraises et Pimm’s : 28 tonnes de fraises et 7000 litres de crème. Chaque année, cette quantité d’ingrédients est demandée pendant la quinzaine pour préparer les “strawberries and cream” (fraises à la crème), l’un des aliments phares du tournoi, très appréciées dans les travées de Wimbledon. Et pour accompagner ceci, rien de tel qu’un ” Pimm’s “, cocktail très rafraîchissant à base de gin, de limonade, d’un brin de menthe et de tranches de concombre ou de fraise. Ces deux mets typiques font partie intégrante du folklore de Wimbledon.
- Le finaliste assassin : En 1879, les spectateurs du Center Court ne le savent pas mais le finaliste qu’ils sont en train d’applaudir, l’Irlandais Thomas Saint-Léger Gould, va devenir un assassin. En 1907, lui et sa femme sont accusés d’avoir tué une richissime danoise et de l’avoir découpée en petits morceaux. Son cadavre, ou plutôt ce qu’il en reste, sera retrouvé dans la valise du joueur.
- La citation : “ If you can meet with triumph and disaster, and treat those two imposters just the same…” Avant de pénétrer sur le Central, les joueurs ont tout un cérémonial à respecter, dont une marche solennelle de plus de deux minutes, entre la sortie des vestiaires et l’entrée du court où est gravée cette célèbre citation de Rudyard Kipling. Selon lui, la victoire et la défaite sont deux imposteurs qu’il faut traiter de la même manière.
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Par Bastien Guy.
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1 COMMENT
Thomas Saint-Léger Gould, finaliste de Wimbledon et meurtrier avec sa femme, n’était pas un français, malgré son patronyme. Il était irlandais. Et son nom exact est Vere Thomas St Léger Goold….